par Jean Bernard Boisseau 
Le bricolage à domicile est devenu un véritable mode de vie. Rénover une pièce, installer une étagère, poncer un meuble ou repeindre une façade sont autant d’activités permettant d’améliorer son confort. Cependant, beaucoup de particuliers sous-estiment les risques réels liés à ces tâches du quotidien. Coupures, chutes, inhalation de poussières ou de produits toxiques…, les accidents sont fréquents et souvent évitables avec de simples gestes comme le port des Équipements de Protection Individuelle (EPI).
Protéger son corps contre les risques physiques immédiats
Lorsqu’on manipule des outils de coupe, une perceuse, une ponceuse ou tout autre appareil électrique, le danger est immédiat. Il peut s’agir de coupures, de brûlures, de projections de métal ou de bois… Les mains et les yeux sont les premières zones exposées. Il est donc judicieux, avant toute opération, de recourir aux EPI pour vous protéger. Mettez par exemple des gants anti-coupure, des lunettes de sécurité ou des chaussures renforcées.
Sans ces protections, un simple éclat de bois peut entraîner une blessure grave, et parfois, même une infection ou une hospitalisation. Les EPI ne sont donc pas des accessoires facultatifs. Ils constituent plutôt la première barrière qui vous met à l’abri du danger.
Réduire les risques liés à la poussière et aux produits toxiques
Poncer un mur, couper du carrelage ou percer un plafond en plâtre sont des activités qui génèrent des particules fines qui peuvent s’avérer dangereuses. En effet, les poussières minérales peuvent irriter les voies respiratoires et provoquer des allergies ou des inflammations.
Quant aux solvants, aux colles, résines et peintures, ils contiennent généralement des substances volatiles qui pénètrent facilement dans l’organisme. Le port d’un masque respiratoire adapté (FFP2 ou FFP3) et de lunettes hermétiques permet d’éviter ces inhalations nocives. Dans des espaces clos ou mal ventilés, ces protections deviennent indispensables.
Prévenir les blessures liées aux chutes et aux faux mouvements
Les chutes représentent une part importante des accidents de bricolage. Monter sur une échelle, se pencher, porter des charges lourdes ou utiliser un escabeau instable peut provoquer une entorse, une fracture ou un traumatisme.
Pour limiter les risques, il est conseillé de mettre des chaussures de sécurité antidérapantes et adaptées au sol du garage, du jardin ou de l’espace de travail. Les genouillères, quant à elles, sont essentielles lors des poses de carrelage, de parquet ou des travaux près du sol. Elles réduisent la pression sur les articulations, évitent les blessures et garantissent un meilleur confort de travail.
Améliorer son confort et son endurance pendant les travaux
Pour nombre de personnes, les EPI sont perçus comme encombrants et gênent la fluidité des mouvements. Ce qui n’est pourtant pas le cas en réalité puisque les équipements modernes sont ergonomiques, légers et parfaitement adaptés aux besoins des bricoleurs.
Si les gants, bien choisis, offrent une meilleure préhension des outils, les chaussures de sécurité réduisent la fatigue du pied. Les protections auditives, quant à elles, diminuent l’exposition aux bruits agressifs des appareils. En conséquence, vous travaillez plus longtemps, plus confortablement et surtout plus efficacement.
Anticiper les imprévus et éviter les accidents graves
Même lorsqu’on est prudent, un imprévu peut vite survenir : un outil qui glisse, un matériau qui casse, un produit qui éclabousse… Les EPI réduisent considérablement la gravité des incidents imprévus.
Par exemple, un casque protège d’un outil qui tombe d’une étagère et un tablier épais évite les brûlures lors du soudage. De surcroît, des gants adaptés limitent la gravité d’une coupure.